CGP ou CGPI : qui choisir pour gérer votre patrimoine ?
Vous souhaitez confier la gestion de votre patrimoine à un professionnel, mais vous ne savez pas si vous devez opter pour un CGP ou un CGPI ? Si l’on sait qu’il y a 345 banques en France, en 2023, on estime le nombre de cabinets de CGP en France à 5 444 selon l’AMF. Difficile de faire son choix… Le monde de la gestion de patrimoine regorge de termes et de statuts différents : CGP, CGPI au conseil non indépendant et CGPI au conseil indépendant, quelles sont les différences ? Ce guide complet vous accompagnera pas à pas dans votre recherche et vous fournira toutes les clés pour identifier le CGPI qui saura répondre à vos besoins. CGP ou CGPI ? Le CGP, Conseiller en Gestion de Patrimoine, est un professionnel qui travaille généralement pour le compte d’un établissement bancaire ou financier. Il propose une gamme de produits et de services financiers issus de l’enseigne pour laquelle il travaille. Le CGPI, Conseiller en Gestion de Patrimoine Indépendant, n’est pas lié à un établissement financier particulier. Il a l’obligation de proposer une large gamme de produits et de services, provenant de différents prestataires. On distingue ensuite 2 types de CGPI : le CGPI au conseil non indépendant, qui est rémunéré avec les rétrocommissions, et le CGPI au conseil indépendant qui vit des honoraires de conseil payés directement par ses clients, comme le montre ce tableau inspiré du site Avenue des investisseurs : Le CGP Le CGP, rattaché à un établissement bancaire ou financier comme une banque privée ou un assureur, a pour mission principale de proposer les produits financiers de son employeur. Il peut dispenser des conseils en investissement, en assurance, en fiscalité et en succession, mais son choix de produits se limite à ceux de son enseigne. Le CGP non indépendant est rémunéré par des rétrocommissions versées par les organismes partenaires pour les produits souscrits ou placements réalisés par son intermédiaire. Quelques chiffres sur les CGP non indépendants (source : AMF) Environ 4 500 conseillers en Investissement Financier (CIF) non indépendants exercent en France. Leurs rémunérations varient en fonction de leur structure d’appartenance et de leurs performances commerciales. En moyenne, un CGP non indépendant gagne entre 30 000 et 70 000 euros par an. Les rétrocommissions perçues par les CGP non indépendants représentent en moyenne 2 à 3% du montant des produits souscrits ou des placements réalisés. Ainsi, le taux de rétrocession moyen pour les droits d’entrée est de 2,54% du montant des souscriptions de l’année 2022. Selon une étude de l’AMF (Autorité des marchés financiers), la rémunération des CGP est principalement constituée de rétrocessions de droits d’entrée, qui représentent 75 % du CA En résumé, être accompagné par un CGP est gratuit, en contrepartie d’une commercialisation des produits de son établissement. Le CGPI : oui, mais pas n’importe lequel ! D’un point de vue légal, le CGPI doit respecter l’article L541-8-1 du Code monétaire et financier : Proposer une très large variété de placements pour répondre aux besoins du client. Il ne peut se limiter à ses propres produits financiers ou ceux des entreprises avec lesquelles il est étroitement lié. Refuser toute commission ou avantage provenant de tiers pour ses services. De plus, depuis 2018, la directive MIF 2 de l’Union Européenne renforce la transparence des CGPI. Cette directive oblige les conseillers à préciser clairement leur mode de rémunération, qu’il soit basé sur des honoraires ou des rétrocommissions. En clair, un CGPI doit être transparent dans l’intérêt du client : il doit clairement informer le client du montant de ses honoraires ou du niveau de ses rétrocommissions avant de commencer à travailler avec lui. Certains CGPI se revendiquent “indépendants” dans leur appellation, tandis qu’ils se rémunèrent en rétrocommissions. Il est donc important de distinguer deux types de CGPI. Le CGPI au conseil non indépendant (rémunéré par des rétrocommissions) Son objectif est de vendre une gamme de placements en architecture ouverte. Le CGPI sélectionne des partenaires financiers qui le rémunèrent pour promouvoir leurs produits, et c’est ici que l’on retrouve les conflits d’intérêts. Le CGPI au conseil non indépendant peut privilégier les produits les plus rémunérateurs pour lui, même si ce ne sont pas les plus adaptés aux besoins du client. Exemples de frais payés avec un CGPI au conseil non indépendant Scénario 1 : Assurance vie Vous souscrivez un contrat d’assurance vie de 100 000 € auprès d’un CGPI au conseil non indépendant. Le contrat comporte des frais sur versement de 4 % et des frais de gestion annuels de 1%. Coût total des frais sur la première année : 4 000 € + 1 000 € = 5 000 € Coût total des frais sur 20 ans : 4 000 € + 1 000 € x 20 = 24 000€ Scénario 2 : Investissement Pinel Vous achetez un bien immobilier neuf à 300 000€ pour défiscaliser. Le CGPI non indépendant vous propose un placement Pinel. Le CGPI perçoit une commission de 8% du prix du bien, soit 24 000€. Le CGPI au conseil indépendant (rémunéré par des honoraires) En France, seuls 5% des CGPI sont vraiment indépendants ! Ils ne touchent pas de commissions sur les produits qu’ils vous vendent, et sont rémunérés exclusivement en honoraires. C’est le cas du cabinet de conseil en gestion de patrimoine Prosper Conseil. Leur but est d’offrir un conseil objectif et personnalisé en fonction des besoins et du profil de risque du client. Cette catégorie de CGPI est indépendante de tout établissement financier et n’est rémunérée que par ses clients. Le CGPI informe clairement le client du montant de ses honoraires avant de commencer à travailler avec lui. Il n’y a aucun risque de conflit d’intérêt, car la rémunération du CGPI au conseil indépendant ne dépend pas des produits conseillés. Exemple de frais payés avec un CGPI au conseil indépendant Honoraires de conseil : ils sont généralement autour de 0,60 % de l’encours conseillé, dégressif selon le montant. Frais des produits financiers : le CGPI sélectionne des produits financiers avec des …
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